LES RITES DU MARIAGES

Le code lao énumère, au long de plusieurs articles, les conditions d’âge, de consentement des époux et des parents, qui sont prescrites pour la validité du mariage. Celui-ci, précise le législateur, doit être célébré devant témoins, suivant “les anciennes coutumes lao”.

Le plus faste, cependant, est le sixième car c’est celui où l’on apprête les longs bang fai (fusée) qui, amadouant les esprits, vont demander au Ciel un peu d’eau pour la terre assoiffée, le mois où, sous les limpides clairs de lune, les joyeux phoubao chantent doucement par les rues d’ombre silencieuses :

Je suis le phoubao vaillant, je gendre rếvé !

Si la petite soeur m’aimait, je serais son mari.

Je suis le phoubao qui demande à servir.

Marchant devant, le sac rouge au dos (marque distinctive du chef de convoi)

Et quand sera achevée la moisson.

Je demanderai à aider à la rizière !

Le sixième mois, c’est également la dernière limite, car au huitième, les “gendres vaillants” n’osent point troubler les travaux des champs et ensuite, jusqu’au douzième, il faut respecter le carême bouddhique (du 15° jour de la lune croissante du 8° mois au 15° jour de la lune croissante du 11°mois)

On ne se marie donc qu’au mois pairs, et seulement dans les quinze premiers jours de la lune pour que la destinée des époux monte et croise comme le disque immaculé et toujours plus brillant de l’astre de Vénus…

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