Le mariage – Légendes et Festivités
La légende dit que selon le nène (le karma amoureux) : deux amants sont prédestinés .
Dans le ciel, dans un jardin merveilleux où chaque individu a un arbre qui lui correspond dont les branches embrassent celles de son âme sœur. Quand le moment est arrivé, le couple prédestiné est envoyé sur terre, les poignets liés par un fil de coton mais le “vent des ciseaux qui coupe et le vent du couteau qui tranche” sépare les futurs conjoints qui vont alors renaître chacun de leur côté. Toute sa vie, l’individu va donc chercher à retrouver son ou sa partenaire prédestiné.
En réalité, le choix du conjoint relève souvent de la famille. Parfois une mésalliance peut amener la mise au ban des amants. Aujourd’hui, dans les grandes villes, les jeunes ont de plus en plus en plus de liberté sur leur vie amoureuse ce qui n’est pas encore le cas à la campagne.
Au Laos le concubinage n’existe pas. Un homme et une femme doivent se marier pour vivre ensemble maritalement. Dans la majorité des groupes ethniques, notamment pour les lao loum et selon la tradition, une jeune fille doit garder sa virginité jusqu’au mariage.
Les laotiens se marient, de préférence, pendant les mois pairs et en période de lune croissante à l’exception toutefois des dixième et douzième mois lunaires (travaux des champs et respect du carême bouddhique). Le meilleur moment est le sixième mois, juste après le Nouvel An lao. Ainsi, le sixième jour de la lune croissante du sixième mois serait une date idéale. On croit que les mariages célébrés pendant la période de la lune croissante connaîtront un développement harmonieux, bénéfique au nouveau couple.
Les festivités des noces laotiennes
Au Laos, le mariage princier (avant l’avènement de la République en décembre 1975) ou celui des gens très aisés comportent un cérémonial particulier par rapport à la pratique des gens dits ordinaires. Le jour des noces, des porteuses chargées de plateaux, dont le nombre peut aller jusqu’à 200, se rendent de bonne heure au domicile de la fiancée afin de lui remettre les cadeaux convenus, en plus de la dot proprement dite qui, elle, sera remise directement aux beaux-parents.
Selon les demandes et les réponses rituelles, ils doivent comporter un « poignard à manche en verre et à cran d’arrêt en or, de l’étoffe de coiffure qui mesure huit brasses, un sampot en soie, des vêtements curieux, un bouquet de fleurs aux couleurs éclatantes ».
Depuis la demeure du fiancée, débute son cortège joviale et chantant jusqu’a la demeure de la mariée. Le fiancée avancera à allure régulière et sera accompagné de ses amis proches, des invités de son village et de son quartier venus exprès pour l’occasion. Traditionnellement, le fiancé reste le visage découvert afin de montrer son honneteté et la pureté de son corps pour sa future compagne. Il portera tout le long de la procession un cierge allumé, un sabre (symbole de son courage et de la chevalerie) et un parapluie (symbole de sollicitude et d’affection) pour le protéger contre les rayons du soleil.
Au seuil de la demeure nuptiale, le cortège est accueilli par des représentants de la fiancée décidées à leur interdir l’accès. Les deux partis s’échangent alors des bonnes paroles et plaisanteries qui vont rendre hilare toute l’audience. Il n’oublieront pas de se boire de l’alcool de riz, de chanter et danser dans l’allégresse générale. Et avec l’exagération coutumière à ces occasions de fête, le chef de la délégation du futur marié affirmera avoir apporté des « paniers remplis d’argent, d’autres remplis d’or, d’autres encore remplis de vêtements de qualité… ». Puis l’altercation fera place à l’entente autour d’un toast de réconciliation qui selle le pacte, autorisant le fiancé à pénétrer la demeure de sa future compagne.
Après le traditionnel lavage des pieds, une mère de famille préalablement choisie (couple uni, succès personnel, mère modèle) vient chercher le fiancé et le conduit par la main auprès de sa fiancée afin de commencer la cérémonie du Soukkhouane.
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