Bouddhisme
La religion principale est le bouddhisme dit du « petit véhicule » ou « Theravada ».
Il s’est répandu au Laos entre les XIVe et XVIIe siècle. Le bouddhiste lao croit en la réincarnation. Pour un lao faire le bien et non le mal suffit à assurer son salut. La communauté bouddhiste, nommée Sangha, est d’ailleurs l’un des “Trois Joyaux” (un des textes centraux de Bouddha), dans lequel tout fidèle doit prendre refuge au moins une fois dans sa vie, pendant quelque mois, voire une vie entière afin qu’il acquiert des mérites (boun) pour ses vie futures, pour lui même donc, mais aussi pour ses proches.
Les moines jouissent d’un grand prestige et sont très respectés. Lors de visite des temples, une tenue correcte est recommandée. Les femmes se doivent de porter une robe ou une jupe de longueur décente ainsi que les épaules couvertes avant d’entrer dans un temple. Pour les hommes, le port du pantalon n’est pas de trop. Il convient de se déchausser à la porte des temples. Si vous vous asseyez, éviter de diriger les pieds vers l’avant, si vous articulations vous le permettent, repliez vos jambes sous vous, les pieds vers l’arrière.A l’exception des funérailles, les cérémonies bouddhistes ne marquent généralement pas les événements dans le cycle de vie d’une personne.
Animisme
Au Laos, Bouddhisme et Aninisme, cohabitent. Tous les lao croient au « Phis » qui signifie à la fois esprit, âme et fantôme. Tout laotien vous affirmera avoir reçu la visite d’un Phi pendant son sommeil. Les Phi sont partout : Génies bienfaisants, malfaisants ou facétieux : dans un arbre, un animal, une maison ou dans une personne. Pour s’en protéger on construit un petit autel, c’est la maison de ces génies, disposé suivant un cérémonial bien précis, devant la maison ou dans le jardin, mais de manière qu’elle soit toujours à l’abri du soleil, on y dispose de la nourriture pour que les Phis se tiennent tranquilles.
“Les précédentes considérations nous montrent que la société lao traditionnelle possède deux systèmes d’appréhension de la nature : l’un dans le cadre du culte des génies, propre aux communautés villageoises ; l’autre dans celui […] du bouddhisme. Il n’existe pas de contradictions majeures entre ces deux systèmes qui reposent tous deux sur des échanges à base de dons et de contre-dons. Mais la portée de leur démarche les distingue : alors que l’initié de la société traditionnelle est récupéré par la culture, l’étudiant en spiritualité [le bonzilion], en fin démarche, sort des cycles culturels. Au stade ultime, il s’évanouit comme le feu qui a consumé son bois” (Doré, 1996)